Coucou les « Smilers »
Toujours d’humeur à faire de ce monde, un monde meilleur j’espère 🙂
La belle personne du jour est plus qu’une amie, c’est une sœur. Je pourrais comme à mon habitude commencer par faire référence à une citation, un état d’esprit pour faire le lien avec elle. Mais pour une fois cela ne s’avéra pas tâche aisée tant Marianne est un être magnifiquement complexe. Saisir même son essence au travers de quelques proses ci et la , s’avérera presqu’aussi hardue que l’escalade de l’Himalaya.
Je vais tout de même tenter de la croquer au mieux avec mes mots 🙂
Marianne est telle une rose rouge, flamboyante dans cette intensité et passion du coeur qu’elle déverse en toute chose.
Ses épines, comme celles de toute rose qui se respecte, sont acérées et fièrement dressées tels des remparts dans sa lutte incessante pour les opprimés et laissés pour compte. Telle cette même rose flamboyante, dont les pétales se découvrent une à une pour révéler les multiples facettes d’une personnalité fascinante qui a fait de la loyauté et de l’humanisme son cheval de bataille dans la vie. Oui on peut le dire, Marianne porte bien son nom 🙂
Le problème de Marianne, si tant est que l’on peut le qualifier ainsi, est qu’elle a cette tendance à voir trop de bonté chez les autres. Ou du moins à être plus indulgente face la noirceur humaine. Même chez ces personnes qui semblent dégager la puanteur et la putréfaction du vice de l’âme souillée…
Cela lui a quelques fois joué des tours dans le passé. Mais à t-elle ne serait ce qu’une seconde, remise en question sa personnalité et sa perception du monde? Non elle continue de s’ouvrir, aussi gracieusement que possible au monde, de fièrement défendre ses idéaux de vie pour une meilleure ouverture d’esprit et d’acceptation des autres. Je pourrais même dire que ce blog est une ode à son état d’esprit…
Marianne ce n’est pas la main de fer dans un gant de velour, loin de là. Ce serait plutôt un coeur d’une pureté angélique dans des griffes acérés….Mais chut, ne le lui dites surtout pas 😉
Voila quelqu’un qui n’a pas décidé comme moi, qui dirait-on subitement frappée de plein fouet par la foudre, et lassée d’une vie bien superficiellement remplie, décidé de se réveiller un beau matin et faire quelque chose de meilleur de sa vie. Non elle, elle vit depuis toujours en adéquation avec elle même et ses idéaux. Ceci dès le départ quand elle fit de la vocation de sa vie, de se consacrer aux laissés pour compte et aux plus démunis en leur réapprenant à marcher de nouveau….
Marianne travaille à la réinsertion des « Taulards ». Terme volontairement employé pour exprimer notre sentiment à leur égard.
Il est pourtant très simple de mettre un mot sur notre ressenti à leur égard tant le sentiment ne souffre ni de dichotomie, ni de conflits intérieurs : le mépris! Oui nous les méprisons et d’ailleurs ce mépris que nous jugeons « à juste titre » s’accompagne d’une légère satisfaction inavouée du fait qu’ils mériteraient leurs sorts.
Mais s’il est vrai que certains prisonniers ont plus que mérité leur sort, combien d’autres ne l’ont pas mérité ? Victimes de la distorsion et de l’injustice liées à la géométrie variable du système judiciaire ? La justice, paradoxe vivant des civilisations. Bien souvent laxiste pour les bien nés et les parvenus, impitoyable et sans états d’âmes pour les plus démunis, et à jamais restée fidèle à elle même au cours des siècles….Qu’on ne s’y trompe pas, la justice est autant évolué à notre époque sur certains aspects qu’au temps moyenâgeux où l’on pouvait jeter au cachot un prolétaire sur simple ordre d’un noble pour avoir simplement volé de quoi se nourrir.
Il n’y a qu’à voir le cas très récent de Christine Largarde pour comprendre les dérives de la justice selon que vous soyez riche et puissant ou pauvre.
Je ne me pose pas ici en qualité de défenseur des prisonniers, mais je reste persuadée que tous ceux qui méritent d’être en prison n’y sont pas forcément et inversement….
Mais je me perds et digresse inutilement, le principale sujet étant notre sentiment de mépris envers les prisonniers en général. Ce qui emmène la question légitime de savoir comment trouver la force de pardonner où à défaut, tendre la main aux personnes qui ont potentiellement pu se rendre coupable du pire ?
Je n’ai pas la prétention d’avoir la réponse à cette question mais ce que je pourrais en dire est que tout homme mérite une seconde chance. Pourquoi ? Parce que » violences, récidives, dépressions, solitudes, suicides, toxicomanies, alcoolisme, inadaptations, dangerosité, troubles psychiatriques, etc… » voilà le véritable bagage que chaque condamné emporte avec lui à la fin d’une peine. Et on imagine très aisément les impacts désastreux que de tels ingrédients puissent avoir autant sur le condamné que sur le monde extérieur…
Ne point œuvrer pour apprendre à les voir de nouveau comme des êtres humains, à leur tendre la main pour ceux qui le veulent, à les réinsérer dans la société ne fait qu’alimenter le cycle carcéral et la violence. Tel le mythe de Sisyphe, eux et nous avec seront condamnés à jamais à perpétuer tristement, encore et encore le même cycle et les mêmes erreurs…
Et c’est en cela que je salue le travail des personnes comme Marianne, qui regardent et essaient tant bien que mal de penser les blessures là où nous avons cesser de regarder depuis bien longtemps, pétris de notre arrogance et notre mépris. Marianne, c’est également la seule personne de mon entourage qui me rappelle …mon père!
Je ne vous décris pas non plus mère Thérèsa hein ^^, mais une fille simple qui « kiffe » la vie et la brûle d’ailleurs par les deux bouts, qui adore le shopping, faire la fête à pas d’heure, l’alcool (Elle ne pourrait nier ses racines bretonnes;), tout en n’oubliant pas de rester fidèle à elle même, ses valeurs humanistes et en ses principes de vie. Elle est en quelque sorte une mère Thérèse finalement à son échelle comme nous pouvons tous décider de l’être tant est que nous voyons dans chaque être humain une lumière égarée et non seulement une catastrophe ambulante.
C’est la seule personne dont je peux parler du caractère de cochon insupportable par moment, donnant lieu à une forte démangeaison dans la main quand elle a bu ^^ mais qui passerait comme une lettre à la poste, tant à côté, l’ensemble est phénoménalement merveilleux!
On a besoin de plus de Marianne dans ce monde pour avoir un peu plus de raisons de sourire et s’ouvrir nos cœurs à la lumière que nous sommes.
Marianne, je pourrais commencer par raconter comment nous nous sommes rencontrés, ton indéfectible soutien pendant toutes mes galères, nos mémorables cuites dans des soirées fous rires et délires… C’est d’ailleurs ce que j’ai initialement fait, pour me rendre compte qu’un billet risquait de ne pas être suffisant, alors j’ai décidé de faire bref, car toi tu sais! Et moi je sais;)
Je pourrais aussi également te remercier pour plein de choses, mais quand m’arrêterais-je ?!?
Donc pour une fois je vais faire bref et te dire uniquement ceci en me répétant : tu me rappelle mon père et sa dévotion pour les autres. Bien des personnes, cachés dans l’obscurité et naviguant à vue dans son aveuglante douleur, méritent également une chance de briller et de ce fait ont besoin que continuent d’exister et perdurer les lumières que sont les personnes comme toi.
Aujourd’hui tu as la chance d’être la mère d’une magnifique Sofia. Quelle chance incommensurable qu’a cette enfant d’avoir la possibilité de grandir avec un tel model….
Merci d’exister et de ton combat pour un monde plus juste ❤
Wahoooou! C’est trop d’honneur. Je suis très touchée. Tu m’a mis les larmichettes… Trop dam’amoooour. Merci d’être ce que tu es ma belle.
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